Quand les greffiers se reposent
Une sensation si familière et pourtant si étrange
Comme la tristesse, effaçant le bonheur sur son passage
Une douce amertume, les larmes des aurevoirs
Un pan du passé qu'on voudrait tant retrouver, sans jamais l'atteindre
L'effleurer du bout de doigts et s'enfermer avec ses souvenirs
Abandonner sa vie toujours sur le même quai de gare
Regarder partir ce train, le regard vide, prête à étouffer
Rêver d'être ailleurs les pieds cloués au sol...
Il est temps de mettre de l'ordre,
Reposer les souvenirs dans la poussière du temps qui passe
Bannir la mélancolie et retourner au bonheur artificiel
Sans se retourner, sans un regard, c'est interdit
Retourner se tapir dans le noir et attendre le prochain tour
Garder le silence avec patience
Regarder la vie avancer en restant sur le côté, sans regrets
Et puis un jour revoir le soleil...