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juste un bout de ciel bleu
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25 septembre 2008

Comme avant...

  Voilà une expression que j'utilise de plus en plus souvent. "Comme avant". Avant quoi,avant qui, je ne sais pas, peut-être une vaste allusion à un certain passé. On m'a souvent reproché de vivre avec un pied dans le passé, de souvent me retourner pour regarder derrière moi. C'est sûrement vrai mais j'estime que mon attitude est légitime.
  Je regarde derrière moi, mon passé, là où les choses sont sûres, où bien souvent j'étais bien, en somme là où je n'ai pas peur.
  Je regarde le passé pour oublier le présent. Un présent qui me déplaît et puis surtout un futur incertain qui m'effraie. Je ne veux pas regarder devant moi, trop de choses changent et souvent pas dans le bon sens, ou en tout cas pas dans un sens qui m'est favorable.
  Je sais que vivre dans son passé n'est pas une bonne chose, mais dans ce passé j'avais des acquis, des personnes sur lesquelles je pouvais compter, il y avait des choses que je savais inébranlables, comme l'amitié, mais qu'est ce que tout ça sera demain.
  Alors oui, ma vie s'effrite lentement et je m'accroche à mes repères, des repères passés. Avant il y avait mes parents, mes amis, la personne que j'aimais, je m'étais créée un cocon où me réfugiée peu importe la situation. Aujourd'hui ce cocon a implosé sans que je puisse rien y faire, ni rien y comprendre. Peu à peu mes remparts tombent et me laisse seule face à cette réalité du présent que je ne veux pas voir. Est-ce que c'est ça grandir? Dans ce cas je ne veux pas grandir, ou en tout cas pas aussi vite, pas comme ça.
  Mon envie de vivre dans le passé est-elle un appel à l'enfance, ce doux monde insouciant, je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que je n'ai pas demandé ce qui m'arrive et le passé m'offre bien plus de réconfort que mon présent.
  Il y a toujours des choses qui changent, des choses qu'on perd, qu'on gagne au fur et à mesure que l'on avance dans la vie, mais aujourd'hui, avec un peu de recul sur les événements qui ont déboulés dans ma vie, je trouve que ça fait trop.
  Les lots de responsabilités qu'on a pas demandé qui te tombent dessus, les personnes qui disparaissent de ta vie, un environnement qui change, en somme tous ces acquis que tu croyais avoir qui foutent le camps.
  Sans repères dans un monde que tu ne connais pas, non je veux pas, j'y suis bien dans mon passé, avec ces joies et ses coups durs aussi.
  Ce n'est pas que je ne veux pas du monde adulte, bien d'autres y sont entrés avant moi et s'en sont plutôt bien sortis, ce n'est pas ça. Ce que je ne veux pas c'est y entrer sans savoir ce que je sais et sans les personnes que j'ai quasiment toujours eu auprès de moi à chaque moment important de ma vie. Alors comment faire quant ces personnes ne sont plus là, que toutes les choses qu'on pensait savoir sont obsolètes? Comment savoir comment on avance à travers ce monde de fous quant on est seule et perdue?
  La difficulté c'est peut-être d'abord de se retrouver soi-même? De savoir se reconnaître dans le miroir chaque matin. Je pense qu'elle est là, la difficulté.
  Dans mon petit passé, je savais qui j'étais, à quoi je servais. A travers, les départs, les nouvelles responsabilités, le nouvel univers, en quelque sorte cette nouvelle vie, tout ce que j'étais à été remis en question. Ma difficulté est de retrouver qui je suis, retrouver la confiance que j'avais en moi-même, pour être certaine d'avancer dans le bon chemin, être sûre de mes choix et de ce que je suis.
  En fait, je suis plus sûre de rien et encore moins de moi-même. Quant tout se casse la gueule, la chute est rude et à l'arrivée on se retrouve sans rien. Le problème est de reconstruire tout ça. Le problème c'est de se retrouver au milieu de ce que tous les autres voudraient que tu sois. Je veux être moi.
  J'ai l'impression de ne pas avoir choisi cette vie en quelque sorte, ou dans un certain sens certains choix ne m'ont pas appartenu. J'ai l'impression parfois d'avoir toujours fait en sorte de contenter tout le monde en étant ce que les gens voulaient que je sois sans jamais avoir été ce que je voulais être moi. On voulait que je sois bonne élève, je l'ai été, il fallait que je fasse un bac S, je l'ai fait, on voulait que je sois une oreille attentive, je l'ai été, on voulait que je ne m'arrête pas, je ne me suis pas arrêtée. Ce n'est pas que je n'ai jamais eu le choix mais en regardant avec du recul, certains choix je ne l'ai pas fait pour moi mais pour que les autres soient contents.
  Pour te donner un exemple tout con, cette année je voulais me prendre une année sabbatique, histoire de me poser face à moi-même, de réfléchir, de pouvoir poser les pour et les contre au sujet  de mon orientation personnelle, juste le temps de me rendre compte de ce qui avait pu se passer dans ma vie, classer, ranger ma vie, remettre de l'ordre dans tout ce qui s'est passé dernièrement chez moi. Et bien non je n'ai pas pu. J'ai écouté les autres qui m'ont dit de ne pas arrêter mes études par peur que je ne les reprennent jamais.Je n'ai pas choisi.
  Résultat des courses, je me retrouve à la veille de l'année la plus importante de ma vie professionnelle avec des interrogations plein la tête, complètement perdue face à ce qui m'arrive, épuisée moralement et surtout prenant tout un tas de mauvaises décisions qui ne font qu'aggraver mon désarroi et mon interrogation. Alors maintenant je fais quoi?

Mon dieu comme j'aimerais que les choses soient comme avant...

acatbyclockworkapple   




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Commentaires
G
Et moi donc, rien que pour ne pas entendre ce si triste appel au secours qui me remue les tripes et me brule les yeux de larmes, je suis désolée...<br /> arriveras tu à me pardonner un jour.....
juste un bout de ciel bleu
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